lundi 17 novembre 2008

Aru : libération d’un journaliste de radio arrêté samedi

Le journaliste de la radio communautaire Océan -ARU, M. David APAMBA, vient d'être libéré par le parquet, après intervention de la MONUC et des autorités provinciales. Mais le parquet continuera d'instruire les faits qu'il lui sont reprochés: "provocation et incitation au manquement envers l'autorité publique et diffamation envers la Société nationale d’assurance, SONAS". Le juge-président du Tribunal de Paix, Jean-Marie Kalenga, a aussi informé que la note pour l'assurance de sa moto
(73 USD) devrait être payée par le gouverneur Autsai, par l'intermédiaire d'un député provincial.

Le directeur de la radio communautaire Océan, RCO a été arrêté ce samedi matin par la police à Aru, à 260 kilomètres au nord de Bunia. Selon un de son collègue de service, les autorités judiciaires l’accusent de participer à la confection des tracts qui appellent la population locale à la haine contre les agents de la Sonas. Ces informations sont confirmées par l’administrateur de ce territoire. Notons que la moto de cette chaîne de radio a été arrêtée le mardi dernier par les agents de la Sonas de cette entité.
David APAMBA ne reconnaît pas les faits et affirme qu’il avait simplement informé ses auditeurs qu’il ne serait peut-être plus en mesure d’émettre, du fait de la saisie de leur outil de travail.

mercredi 5 novembre 2008

Kiwanja : Radio Racou pillée par le CNDP

Suite aux événements survenus ces derniers jours au Nord Kivu et en particulier après l'attaque du CNDP de Laurent Nkunda sur la cité de Kiwanja à 11 Km de Rutshuru, la seule station présente , Radio Ushirika encore appelée Racou, n'émet plus. Ses journalistes sont en fuite. Selon Jean Baptiste Kambale, directeur de la radio, joint au téléphone, "une partie du matériel a pu être sauvée mais l'essentiel a été pillé par le CNDP lors de l'attaque de la cité".
Une autre radio, Dorika FM, "la radio des gorilles" située à Nyamilima, aux portes du parc de la Virunga, a préféré fermer son antenne en raison de l'insécurité qui règne dans cette zone.
La situation des journalistes dans les zones contrôlées par le CNDP, devient extrêmement périlleuse et d'autres radios associatives et communautaires du Nord Kivu pourraient suivre le même sort.